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Franck PITTERI
Les quelques 500 Équipes Spécialisées Alzheimer (ESA) créées par le Plan Alzheimer 2008-2012 proposent à domicile des soins d’accompagnement et de réhabilitation pour favoriser le maintien à domicile des personnes malades, en préservant leur qualité de vie. L’intervention des professionnels vise la préservation de l’indépendance et de l’autonomie aussi longtemps que possible. Une étude de faisabilité (REPAD-F) d’un projet de mesure d’impact de l’intervention des psychomotriciens et ergothérapeutes des ESA a été réalisée de 2013 à 2015 avec le financement de la CNSA.
Objectif principal : mesurer l’effet du programme de Réhabilitation Ambulatoire Modélisée (RAM) concernant la dyade formée par la personne malade et son aidant proche. Objectifs secondaires : maintien à domicile, la réduction des troubles psycho-comportementaux, la diminution de la consommation de psychotropes et la réduction du fardeau de l’aidant proche. Ils doivent répondre aux attentes des malades, des aidants et des professionnels, et bénéficier à l’ensemble des malades pris en charge dans le cadre de ce programme. L’étude concerne les personnes ayant une démence diagnostiquée selon les critères du DSM-IV-R et présentant un stade léger avec un MMSE supérieur ou égal à 15.
L’originalité de ce projet est de concerner des personnes à un stade léger à modéré des démences de type Alzheimer ou apparentées, tels que sont définis les critères d’indications pour les ESA. Il s’agit de mesurer l’efficacité de la RAM. Cette thérapie non-médicamenteuse comprend une évaluation initiale et finale et s’appuie sur des bases scientifiques. Le projet associe l’AIRPM et l’Institut de Santé Publique d’Epidémiologie et de Développement (ISPED) de l’Université de Bordeaux II. 43 expérimentateurs travaillant dans 37 ESA d’Ile de France et de Nouvelle Aquitaine recruteront 140 dyades. Les données seront comparées avec celles issues de l’étude ETNA3. Cette étude utilise un modèle de la RAM et un support de relevé des données cliniques, qui pourront être généralisés, si l’intervention montre son efficacité.
40 000 €uros